CES HORMONES QUI GOUVERNENT LA VIE DES FEMMES...

Les causes de la migraine sont nombreuses. Je voudrais évoquer une cause concernant de nombreuses femmes mais malheureusement peu de médecins... les hormones. Beaucoup de migraineuses se sont entendues dire "Inutile de soigner vos migraines, elles passeront à la ménopause." Une migraineuse n'a donc plus qu'à hiberner jusqu'à 50 ans... ou bien lire la suite.

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Il y a encore une dizaine d'années, la péridurale était encore mal vue par certains médecins... Le fameux "Tu accoucheras dans la douleur" est aussi tenace que « Tu ne dois pas te baigner juste après un repas ». Quel rapport avec les migraines ? Et bien, lorsqu'une migraineuse se plaint de n'être que l'ombre d'elle-même pendant la semaine de ses règles, on lui répond « Vous ne pouvez pas éviter les règles. » Et bien si, on peut ! Sous prétexte qu'on est née femme (merci maman-papa, j'ai droit aux cosmétiques !), on doit accepter le package « mal au ventre-fatigue-migraine » plusieurs jours par mois ?

Qu'est-ce qui provoque les migraines cataméniales (nom scientifique des migraines des règles) ?
Réponse : la même chose qui déclenche les règles : la chute du taux hormonal dans le sang.
Le dernier jour d'un cycle, le taux des hormones chute brutalement, cela va déclencher l'écoulement du sang et, pour les malchanceuses, une belle migraine. Puis le taux remonte tout doucement en 10 jours… et la malchanceuse émerge peu à peu de son cauchemar mensuel…

Ce que je raconte concerne les femmes subissant une migraine débutant la veille des règles (ou le jour même) et durant plusieurs jours. Le facteur hormonal de la migraine est souvent confirmé pendant la grossesse qui est alors une période bénie sans le moindre nuage intracrânien. Ce qui est logique puisqu'une femme enceinte est gavée d'hormones : une vraie poule de batterie !

Que faire dans ce cas-là ? Et bien, il faut mimer une grossesse. C'est-à-dire prendre des oestrogènes et des progestérones en continu. Ce traitement n'a aucune incidence sur une future grossesse (il est bien évidemment arrêté avant une grossesse désirée).

Le premier réflexe de certains gynécologues est de prescrire une micro-pilule à sa patiente. Cela peut être efficace seulement si :
- la pilule en question ne donne pas de migraine
- la chute du taux hormonal durant la semaine d'arrêt est compensée par la prise d'oestrogènes (en gel par exemple).

À chacune de trouver le traitement qui lui convient… et le gynécologue (ou plutôt la…) qui voudra bien comprendre qu'attendre la ménopause pour sortir en boîte de nuit, c'est pas top !

Les petites phrases que vous risquez d'entendre :
- Si vos migraines durent plus que les deux premiers jours des règles, c'est que la cause n'est pas hormonale.
- Si, de temps en temps, vous n'avez pas de migraine durant vos règles, c'est la preuve que les hormones n'y sont pour rien.
- Si vous prenez trop d'hormones, vous aurez un cancer du sein ou de l'utérus (à prendre en compte, par précaution, seulement s'il y a des cas dans votre famille)
Précision : les études là-dessus sont en perpétuelle évolution. Il en résulte que les oestrogènes pourraient accélérer un cancer chez une personne atteinte mais ne le déclencherait pas. Et les progestérones auraient plutôt tendance à protéger du cancer, d'où l'association des deux hormones.

Pour échanger vos expériences, voir l'article sur ce sujet dans le BLOG